Votre réseau de soutien

Pour remonter la pente, un réseau de soutien est très précieux. Cependant, il est tout aussi important de savoir clairement qui vous allez inclure dans ce réseau. Vous ne trouverez pas nécessairement du soutien auprès de tous vos amis et de tous les membres de votre famille. Certains auront l’impression de vous aider en vous critiquant ou en vous donnant des conseils que vous n’avez pas demandés et dont vous n’avez pas besoin. D’autres se contenteront de vous dire : « Tourne la page ». En général, ce n’est pas parce qu’ils ne veulent pas vous aider. C’est simplement qu’ils ne savent pas comment s’y prendre. Ces personnes peuvent être très importantes pour vous dans d’autres sphères de votre vie, mais ce ne sont pas de bons candidats pour votre réseau de soutien.

La première étape est de choisir une ou deux personnes avec qui vous vous sentez en sécurité. Songez à des personnes dignes de confiance et sur qui vous pouvez compter.

Soyez franc avec les personnes que vous invitez à se joindre à votre réseau de soutien. Vous avez reçu un diagnostic de dépression, et vous amorcez un plan de traitement. Dans le cadre de ce plan de traitement, vous devez former un réseau de soutien, et vous souhaitez qu’elles en fassent partie.

La dépression peut se manifester par de l’irritabilité1. Vous pourriez vous mettre en colère et vous en prendre à des personnes qui font partie de votre réseau de soutien avec les conséquences que cela entraîne… et le regretter plus tard. Si vous êtes irritable en raison de votre dépression, vous voudrez peut-être en avertir les membres de votre réseau de soutien. Expliquez-leur que vous faites de votre mieux pour gérer cette composante de la maladie, mais que vous pourriez, de temps à autre, manifester de l’irritabilité. Vos amis et les membres de votre famille seront plus enclins à être patients s’ils sont prévenus.

Lorsque vous n’êtes pas bien, votre jugement est altéré. Votre réseau de soutien peut donc également vous aider à prendre conscience des signes de rechute et vous alerter. Inversement, vous saurez par votre réseau de soutien que vous faites des progrès même si vous êtes incapable de les voir par vous-même.

Devant des professionnels de la santé débordés, les patients se sentent souvent bousculés et hésitent à poser des questions. Cependant, une bonne communication n’est jamais à sens unique. Vous avez un rôle à jouer dans cette relation, un rôle très actif. Après tout, il s’agit de votre processus de rétablissement.

Voici quelques conseils pour entretenir un dialogue de qualité avec les membres de votre équipe de rétablissement »

  • Informez chaque membre de l’équipe de l’existence des autres intervenants et de leur rôle spécifique. Vous avez peut-être reçu plusieurs recommandations de différents professionnels, et vous ne pouvez donc présumer qu’ils connaissent les autres membres de l’équipe.
  • Lorsque vous prenez un rendez-vous, demandez combien de temps vous est alloué pour la consultation; dans certaines circonstances, vous pouvez demander plus de temps. Vous saurez donc à l’avance combien de minutes vous aurez pour poser des questions.
  • Demandez si le professionnel accepte les appels téléphoniques non urgents entre les visites et quelle est la politique pour répondre aux messages laissés par les patients. Par exemple, certains peuvent dire qu’ils essaient de rappeler les patients dans les 24 heures; d’autres n’acceptent pas d’appels non urgents et s’en tiennent aux rendez-vous planifiés.
  • Préparez votre visite afin d’en tirer le meilleur parti possible. Notez vos questions. Assurez-vous d’inscrire sur la liste les changements (positifs ou non) que vous avez remarqués depuis votre dernière visite. Notez tout effet secondaire lié aux médicaments que vous auriez pu avoir et tout symptôme qui persiste. Commencez par les points les plus importants, car vous n’aurez peut-être pas assez de temps pour couvrir toute la liste.
  • Dressez un plan avec tous les membres de l’équipe afin de savoir exactement ce que vous devez faire en cas de crise. Il est fort probable qu’aucun des membres de l’équipe n’est disponible en tout temps. Même pendant les heures normales de bureau, la plupart ne pourront pas réorganiser leur horaire pour vous. En parant aux imprévus, vous aurez au moins l’assurance de savoir quoi faire.

Le rétablissement est un processus qui demande du temps. Un dialogue continu avec les membres de votre équipe de rétablissement vous aidera (et les aidera) à adapter et à améliorer votre traitement en fonction de vos besoins et du stade auquel vous vous trouvez dans le processus de rétablissement.